Fabrication Française
Nos maisons sont-elles le théâtre d’une pollution de l’air ?
L’observatoire de la qualité de l’air lance sa deuxième campagne nationale de mesure dans nos logements pour évaluer l’évolution des polluants, leurs natures et impacts sur notre santé. Alors que nous regardons avec une méfiance justifiée la pollution de l’air extérieur - liée aux véhicules thermiques, aux industries, aux pesticides, etc. – saviez-vous que l’air intérieur s’avère encore plus problématique que l'air extérieur ? Mais d’où cette pollution intérieure de l’air vient-elle ?
Quels sont ces polluants qui viennent nous pomper l’air (intérieur) ?
Les matériaux et modes de construction, le chauffage, la décoration, l’aménagement et notre activité en sont les principaux acteurs.
Ils émettent différentes substances comme le Monoxyde de carbone (produit par une chaudière mal entretenue par exemple).
Les COV ou composés organiques volatils qui représentent une centaine de substances préoccupantes comme les formaldéhyde, benzène, tétrachloroéthylène, acide cyanhydrique, dioxyde d’azote, acétaldéhyde, monoxyde de carbone, particules fines, etc. et dont les sources sont par exemple le bois traité, les colles et peintures, les produits d’entretien et les parfums d’ambiance.
Les COSV (composés organiques semi-volatiles) sont devenus célèbres avec les phtalates, bisphénols et pyréthrinoïdes présents dans les plastiques et retardateurs de flamme.
À cette liste vient s’ajouter la fumée de tabac, les particules et poussières, les moisissures...
Tous ces noms, inconnus au bataillon il y a encore quelques années, font désormais partie de nos préoccupations. Mais quels sont leurs impacts sur notre santé ?
Pollution de l’air intérieur : les conséquences sur la santé
Être exposé·e quotidiennement à ces polluants, dans des espaces clos où l’air se renouvèle peu, peut provoquer un ensemble varié de problèmes de santé.
Les fumées de cuisson, de tabac, les oxydes d’azotes ou le monoxyde de carbone émis par des appareils de cuisson défectueux peuvent par exemple provoquer ou aggraver les sensibilités allergiques, les irritations et les maladies respiratoires comme l’asthme, les bronchites ou les toux. Le monoxyde de carbone intoxique chaque année environ 4 000 personnes et est à l’origine de 100 décès.
Certains composés comme les aldéhydes ou les dérivés du benzène sont classés comme cancérigènes. D’autres composés sont aussi soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, ou d’avoir des effets toxiques sur le système nerveux ou sur l’appareil reproductif.
Présentée comme cela, la pollution de l'air intérieur peut faire peur. Pas de panique, vous avez à votre disposition une myriade de solutions à mettre en place pour limiter votre exposition à la pollution de l’air intérieur.
Cheffe de produit chambre
Nous sommes tous concernés par la qualité de l’air que nous respirons. Chez Camif, nous avons à cœur de sélectionner et développer des meubles qui respectent le mieux possible le vivant. Pour cela, nous sommes en perpétuelle recherche de matériaux innovants sur le sujet des émissions de COV et nous privilégions le bois massif, les panneaux de particules peu émissifs en formaldéhydes ainsi que les peintures à l’eau et les huiles végétales.
Comment lutter contre la pollution de l’air intérieur de nos logements ?
Pour une qualité de l’air intérieur lors de la construction ou la rénovation de votre habitat
Saviez-vous qu’il existe des matériaux dépolluants ? Il s'agit de plâtres, d'enduits ou de peintures qui ont la capacité d'absorber une partie des composés volatils présents dans l'air, et donc de réduire votre exposition à ces polluants. Pour faire le bon choix, regardez l’étiquette et préférez-les avec la mention A+.
Si cela vous est possible, il est conseillé de ne pas tout de suite prendre possession des lieux fraichement construits ou rénovés. Une aération prolongée et répétée est toujours souhaitable avant de poser bagages. Si vous devez emménager rapidement, aérez le plus possible votre logement tous les jours.
Lors de l’emménagement, vous pouvez également aller faire un tour sur le site de l’IRSN afin de vérifier la présence de radon dans votre zone et les solutions possibles.
Et lorsque vous bricolez, aérez le plus possible votre cagibi.
Pour une qualité de l’air intérieur lors de l’aménagement de votre intérieur
Le mobilier et les éléments de décoration que vous allez amoureusement choisir pour sublimer votre nid ne sont pas à négliger non plus. Dormir dans une chambre ou un séjour avec le moins de polluants possible est un enjeu primordial lors de la sélection de nos meubles. Camif propose par exemple des meubles en panneaux de particules ou en MDF (panneau de fibres à densité moyenne) à faible émission de COV (Composé Organique Volatil), ainsi que des meubles avec des vernis ou peinture à l’eau.
Nous avons à cœur d’informer et de sensibiliser autour de cet enjeu. Et pour vous permettre un choix éclairé, nous vous proposons l’affichage sur notre site des avantages de nos produits visant à préserver la qualité de l’air intérieur.
Air plus pur
Pour limiter la pollution de l’air intérieur, le choix des matières est essentiel. Nous sélectionnons des meubles en bois brut ou en panneaux à faible émission de COV ainsi que des peintures et vernis à l’eau. L’entretien de la maison est également indispensable pour un air moins pollué.
Textile moins nocif
Chez Camif, nous nous engageons à proposer du linge sans substance nocive connue. Ainsi, linge de lit et de maison sont soumis au label OEKO-TEX® Standard 100 qui garantit la très faible teneur en COV. Vous allez dormir dans de beaux draps et respirer à plein poumon sereinement.
Mousse non nocive
Les matelas et canapés méritent toute notre attention. Par exemple, le label CertiPUR limitent l'utilisation de produits nocifs. Il est aussi possible de choisir des canapés en mousses assemblées avec une colle aqueuse, sans solvant, comme ceux de Mousse du Nord et OPS par exemple.
Si vous craquez pour des meubles neufs, sans avantage environnemental, aérez-les avant de les installer chez vous.
Pour une qualité de l’air intérieur lors de l’entretien de votre nid douillet
L’entretien de nos maisons est un point essentiel pour bénéficier à long terme d’un air intérieur de qualité. L’ADEME propose un guide pour assainir l'air intérieur chez soi dont nous vous livrons ici les points de vigilance :
Chaud cacao
- Chauffage : pensez à faire vérifier par un professionnel vos appareils à combustion chaque année pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone.
- Température de l’air : votre logement ne doit pas dépasser les 20°C pour limiter la prolifération d’acariens. Attention aux moisissures si la température baisse trop et que l’humidité est de la partie.
Prendre l’air !
- Ventilation : faites vérifier vos systèmes de ventilation (VMC, extracteurs d’air, etc.) chaque année et nettoyez régulièrement les bouches d’aération.
- Aération : 10 mins, c’est le temps minimum d’aération quotidienne de votre logement, été comme hiver, pour un air renouvelé. Attention toutefois à aérer en dehors des pics de trafic ou de traitements dans les champs voisins. N’obstruez pas les entrées et sorties d’air. Le garage aussi est à aérer.
- Cuisine : aérez avec une hotte lorsque vous cuisinez.
Sortez les parfums
- Fumées et parfums : inutile de rappeler que la fumée de tabac est nocive. Saviez-vous que les parfums d’ambiances et désodorisants sont également à proscrire ?
- Insecticides : les répulsifs tout comme les pesticides (pour plantes aussi) sont fortement déconseillés. Préférez les moustiquaires qui ne manqueront pas de conférer un romantisme tout sauf suranné à vos lits.
Tout propre
- Linge : utilisez une lessive avec le moins de composants et de parfum possible et aérez la pièce si vous le laissez sécher en intérieur.
- Ménage : vous pouvez fabriquer vos propres produits d’entretien (les CPIE proposent de nombreux ateliers pour bien commencer) ou acheter des produits écologiques. Quel que soit votre choix, évitez le surdosage, ne mélangez pas de produits au hasard, aérez pendant le ménage et stockez vos produits dans un lieu aéré et frais, hors de portée des enfants. Aspirez régulièrement en préférant l’usage d’un aspirateur à filtre HEPA (Filtre à haute efficacité).
- Salle de bain : lorsque vous prenez une douche, un bain ou utilisez des cosmétiques comme les vernis ou laques, aérez la pièce.
Introduction du vivant
- Animaux de compagnie : les animaux aussi peuvent prendre une douche, être brossés et bichonnés de temps en temps, cela limite les risques d’allergies.
- Plantes dépolluantes : certaines plantes sont présentées comme ayant la capacité d’absorber certains polluants gazeux. Cependant, l’ADEME ne reconnait pas cet effet sur la pollution de l’air intérieur car trop anecdotique en milieu réel.
Pour aller plus loin, vous pouvez suivre le test en ligne proposé par le Ministère de la Transition Écologique.
Cette liste de conseils peut vous sembler bien longue. Pas de pression ! Commencez par mettre en place une ou deux routines et attendez qu’elles soient bien intégrées pour vous lancer dans un nouveau défi. Un pas à la fois !
Autre petit tips : si tous les habitants font leur part, ce sera encore plus simple.
Alors, vous passez à l’action avec nous ?
L’air intérieur : un enjeu pour Camif et ses fabricants
Déjà à l’occasion du #TourCamif du Made in France du 30 mai 2017, une vingtaine de participant.es ont eu la chance d’être sensibilisé.es à cet enjeu en visitant l’usine Sofamo, fabricant de meubles écologiques et durables, installée près de La Rochelle depuis 1982.
En plus de garantir une production 100 % française et de lutter quotidiennement pour limiter les impacts environnementaux de ses activités industrielles, Sofamo a un cheval de bataille : la pollution de l’air intérieur. L’entreprise est même précurseur dans ce domaine. Son ambition : produire mieux et utiliser des matériaux moins polluants pour préserver le vivant. Ainsi, tous les matériaux sont choisis spécifiquement pour limiter les sources de pollution de l’air. Les lits Sofamo sont par exemple fabriqués en bois certifiés PEFC et les peintures sont à l’eau, sans solvant, ni COV (Composé Organique Volatil).